1949 Geloof en Wetenschap : Orgaan van de Christelijke vereeniging van natuur- en geneeskundigen in Nederland - pagina 30

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Prof. Dr R. HOOYKAAS — Prof. JEAN PELSENEER

gressives; la Renaissance ne fut d'ailleurs pas excitée par l'aiguillon d'un grand courant idéologique: elle a pour cause essentielle une technique qui, vers 1400, atteint un niveau pratique, I'imprimerie. Cette invention serait au surplus restée sans résultat, si, a cette époque déja, Ie papier n'avait pu être fabriqué en grande quantité. M, Lynn Thorndike 3) nous met en garde en, outre contre la tendance consistant a attribuer une importance exagérée, au point de vue scientifique, aux premiers ouvrages imprimés. Les tendances des humanistes furent nettement antiscientifiques; il suffit de rappeler I'accueil qu'ils réservèrent a I'imprimerie et aux découvertes géographiques. A part les mathématiques, les principales contributions de la Renaissance italienne a la science sont dues en réalité a des artisans et a des étrangers. Dans le but d'estimer quantitativement, s'il se peut, la mesure dans laquelle la Réforme a pu influencer la science moderne naissante, nous nous sommes livré a une double enquête d u n caractère statistique; la question de cette éventuelle influence méritait d'autant plus d'etre posée qu'au XVIe siècle, les travaux scientifiques manquent de lien; d oü la nécessité de les justifier par un support commun. Nous avons tout d'abord dépouillé des ,,Tables chronologiques de I'histoire des sciences au XVIIe siècle en Belgique", que nous avions dressées il y a une quinzaine d'années ^), en retenant de ces Tables, pour la période ISZl-—1600 divisée en huit decades, la mention de contributions aux sciences ou de faits décisifs pour I'histoire des sciences. Nous avons de la sorte compté 92 mentions de publications ou de faits relatifs a une trentaine d'auteurs ou de personnages. En faisant abstraction dc la decade 1521:—1530, qui n'a fourni qu'une seule mention, on constate que pour chacune des decades envisagées (1531 —1540, . . . 1591 — 1600), le nombre total de mentions concernant: 1) les savants protestants; 2) les savants accuses de sympathie pour la Réforme ou victimes de leurs opinions; et 3) les savants dont il y a lieu, dans l'état actuel de la documentation, de soupgonner qu'ils envisagèrent avec bienveillance les idees nouvelles, qu'ils inclinèrent a la Réforme sans aller toutefois jusqu'a se compromettre ouvertement, est toujours supérieur au nombre de mentions relatives aux auteurs

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